Ghana (Republic of Ghana)
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Drapeau du Ghana |
Les pays limitrophes du Ghana sont la Côte d'Ivoire à l'ouest, le Burkina Faso au nord et le Togo à l'est. Sa capitale est la ville d'Accra et ses habitants sont les Ghanéens. Le pays fait partie de la CEDEAO.
La langue officielle est l'anglais et la monnaie est le cedi. Le Ghana est membre associé de l’Organisation internationale de la francophonie depuis 2006 et accorde une place toujours plus importante au français.
Le Ghana moderne n'a pas de liens géographiques ou historiques directs avec l'Empire du Ghana. Le Ghana moderne, ancienne Côte-de-l'Or, a été renommé en hommage à l'Empire du Ghana par Kwame Nkrumah au moment de l'indépendance. Le nom colonial de Côte-de-l'Or vient des très nombreuses mines d'or du pays qui, avant d'être exploitées par les colons britanniques, allemands, hollandais et français, étaient abondamment utilisées par l'ethnie ashanti, qui garde la tradition de bijoux en or, tradition qui s'est propagée aussi chez l'ethnie voisine abron.
L'un des principaux hommes politiques du Ghana fut le panafricaniste Kwame Nkrumah (1909-1972). De 1966 à 1980, de nombreux coups d'État ont rendu le pays particulièrement instable, jusqu'à la prise du pouvoir par Jerry Rawlings qui fit voter une nouvelle constitution en 1992. Élu à deux reprises par la suite, il a pacifiquement cédé le pouvoir à son opposant John Kufuor en 2000. Depuis cette date, les alternances entre les deux principaux partis politiques, le NDC et le NPP, sont régulières et pacifiques, dont celle de 2016, qui voit la victoire de Nana Akufo-Addo contre le président sortant John Dramani Mahama.
L'histoire de la partie de l'Afrique qui deviendra le Ghana d'aujourd'hui est relativement mal connue avant 1500. Les recherches archéologiques ont montré que l'occupation humaine y est très ancienne aussi bien sur la côte qu'à l'intérieur des terres. Des recherches récentes ont mis en évidence, dans la zone forestière, la présence de sites d'habitat entourés de profonds fossés datant d'entre le. Ce type de site, que l'on connaît par ailleurs de la Côte d'Ivoire au Nigeria, témoigne de l'existence d'une civilisation sédentaire maîtrisant la métallurgie du fer, vivant probablement de la culture de l'igname et de l'exploitation du palmier à huile, et particulièrement bien adaptée à l'environnement forestier. Ces sites furent brutalement abandonnés au. La peste noire et ses conséquences dévastatrices sur la démographie, bien connues en Europe et en Afrique du Nord à la même époque et dont l'étude en Afrique subsaharienne reste à réaliser, pourraient être à l'origine de ces bouleversements à grande échelle.
Près d'un siècle et demi plus tard, c'est donc une société bien différente, et sans doute encore marquée par le chaos qui a frappé les générations précédentes, qui accueille les premiers navires portugais. Ceux-ci ont atteint cette partie de la côte pour la première fois en 1471. Ils y ont trouvé de l'or à échanger contre des biens manufacturés provenant d'Europe et ont donc baptisé cette portion de côte, Côte de l'Or (Costa do Ouro) ou Côte de la Mine (Costa da Mina). Pour protéger ce commerce de l'or des marchands interlopes venus d'autres nations européennes, ils construisent en 1482 une forteresse imposante, Saint-Georges-de-la-Mine (São Jorge da Mina) dans le village d'Edina (Elmina). Cette forteresse demeura le quartier général des Portugais jusqu'en 1637, date à laquelle les Hollandais les en délogèrent, s'affirmant ainsi comme la puissance européenne dominante sur la Côte. Ils le demeurèrent jusque dans les années 1870, lorsqu'ils cédèrent leurs possessions aux Anglais. Ces derniers se lancèrent alors dans la colonisation de territoires situés à l'intérieur des terres, et notamment de l'Ashanti (Asante). La présence de marchands puis de soldats et de missionnaires européens sur la Côte de l'Or ne doit pas masquer l'histoire complexe des entités politiques africaines, dont ils n'étaient que les hôtes. Du, de nombreuses entités se développent, négocient, s'allient et s'affrontent pour dominer les échanges et assurer leur domination politique. Cette histoire est marquée par une grande diversité et inventivité de constructions sociopolitiques. Le commerce de l'or, puis des esclaves, qui le dépasse en volume à partir du tournant du, ont fait l'objet de nombreuses monographies, dont certaines en français.
Le Ghana fut une colonie britannique sous le nom de Gold Coast (Côte-de-l'Or), avec un vicariat apostolique du même nom confié aux missionnaires de Lyon. Après la Première Guerre mondiale, la Gold Coast s'agrandit d'une partie du Togoland allemand. L'autre partie fut confiée à la France déjà présente au Dahomey (Bénin), et formera le Togo contemporain.
Devise (monnaie) / Langage
ISO | Devise (monnaie) | Symbole | Chiffre significatif |
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GHS | Cedi (Ghanaian cedi) | ₵ | 2 |